Sainte-Aurélie
Sainte-Aurélie
 

Mot du Maire

 

Avril 2024

Comme prévu, fragile et marge limite

Chaque année en cette période, je vous présente nos résultats financiers. Ces documents sont préparés par notre firme comptable selon les normes financières du ministère des Affaires municipales. On veut donner ainsi l’heure juste aux citoyens, indépendamment de toutes autres considérations. Je vous rappelle qu’une municipalité ne peut accuser de déficit, à défaut de quoi, elle doit recourir à un prêt d’urgence ou utiliser des surplus des années antérieures, s’ils sont suffisants.

Une municipalité doit considérer deux types de revenus : ceux d’opérations provenant de la taxe foncière et des tarifs de services et y ajouter les revenus en investissements. En 2023, les revenus d’opération se sont élevés à 1 870 066 $ d’un budget qui prévoyait 1 826 652 $, soit un écart de 43 414 $ (2,4 %). Cette différence positive s’explique principalement par des locations additionnelles et taxations complémentaires. Les revenus d’investissement furent cette année de 863 117 $, principalement de subventions pour la réfection de la rue des Saules, ce qui donne un revenu total de 2 733 243 $.

Le traitement des dépenses, ou charges se fait différemment. Il y a bien nos dépenses d’opérations, mais celles d’investissements donnent lieu à une conciliation financière : amortissements à ajouter et soustraire la somme pour le remboursement de la dette. Concentrons-nous sur les dépenses d’opérations et dégageons le résultat final. En début d’année, on avait planifié des dépenses pour 1 826 521 $. En fin d’année, celles-ci ont totalisé 1 843 404 $, soit un écart de 16 886 $. C’est moins de 1% de ce qui était prévu. On est arrivé pile sur la cible, avec un surplus budgétaire de 30 814 $. C’est mince ! Cela représente 1,7 % des dépenses d’opérations. Un budget municipal est composé de dizaines et de dizaines de postes budgétaires pour une variété de secteurs qui sont sujets à bien des imprévisibles.

Pour l’appréciation du poids de la dette, on doit considérer les dépenses en investissements en cours d’exercice, y soustraire le remboursement et la comparer à la valeur foncière totale de la municipalité. En 2023, les investissements en infrastructures ont totalisé 1 104 397 $, principalement pour la rue des Saules. Le remboursement de la dette fut de 77 842 $. Ce qui fait que la dette attribuable à la municipalité est passée de 686 446 $ à 725 149 $ pour une hausse limitée à 38 703 $. Pas si mal pour une année avec 1,1 million en infrastructures : merci aux surplus des années passées et aux subventions. Sainte-Aurélie évolue d’année en année : constructions domiciliaires, rénovations et hausse du prix des maisons. Notre valeur foncière globale est ainsi passée de 124 millions en 2022 à 136 millions en 2023 pour une hausse de 9,6 %. Le poids de la dette pour chaque million d’évaluations est passé de 5 491 $ à 5 330 $ (-3%) en 2023.

Une saine gestion requiert d’avoir une marge de prévoyance que l’on désigne par excédent de fonctionnements non affecté. Selon l’avis de notre firme comptable, nous devrions avoir une marge entre 20 et 25 % de nos dépenses d’exploitation, ce qui n’est pas le cas. En fin d’année, l’excédent accumulé des années passées était de 238 123 $, soit une marge de seulement 13 %. C’est limite pour une municipalité comme Sainte-Aurélie. Une planification réaliste et un suivi mensuel sont requis.

Ce que l’on avait prévu s’est réalisé, principalement en matière de dépenses d’exploitation. Il est tout à fait normal et prévisible lors d’une année qui engage des travaux d’infrastructures majeures que la valeur absolue de la dette augmente. Cependant, la valeur foncière globale constitue la base de notre richesse collective. La hausse de 9,6 % de cette dernière fait que par million de valeurs foncières, le poids de la dette est réduit de 3 %.

La marge de manœuvre de la municipalité est limite et notre structure financière fragile. Je m’explique. Il faut voir notre gestion et planification en trois temps. En premier, il y a la livraison des services de proximité, en maintenant une taxation concurrentielle. On est là. Dans un deuxième temps, on doit s’assurer du maintien de nos actifs : bâtisses, routes et rues et réseau d’aqueduc et d’égout. Chaque année, on doit prioriser et faire des choix, de là l’importance d’un plan de gestion des actifs. Finalement, il y a le développement, telles de nouvelles infrastructures : loisirs, rues ..., etc. Sans subvention, c’est impossible. N’y pensez même pas.

Une bonne gestion municipale ne se limite pas à un bas taux de taxation, mais à des services de qualité, à une saine gestion de ses actifs et à un développement en phase avec sa population.

René Allen, maire

 

 

 



 

 

 

 


 

 

 

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